7 Bonnes raisons de choisir la traduction humaine plutôt que l’IA

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Entre la traduction humaine et l’Intelligence artificielle, vous hésitez ? Face à l’engouement créé par la sortie de ChatGPT et aux nombreux retours de personnes « bluffées » par les compétences de GPT-4, vous vous dites, pourquoi pas ? Vous vous dites que l’IA traduira plus vite et sera plus rentable que la traduction humaine, et qu’elle a fait des progrès ? Vous mourrez d’envie de tester ? Oui, l’IA a progressé, mais nous verrons qu’elle n’est pas garante d’une traduction de haute qualité, qu’elle comporte des risques de confidentialité des données, qu’elle implique des biais, et que délaisser la traduction humaine pourrait même nuire à votre image.

1 Imparfaite IA

Il y a quelques années, en parallèle de mon activité de traduction, j’ai travaillé dans le domaine de l’IA en tant que linguiste francophone consultante chez Orange Labs. Modèle de langage, machine learning, IA, alimenter, règles sémantiques sont des termes qui faisaient partie de mon quotidien. J’ai appris quelles étaient les étapes qui composent l’alimentation de ces modèles et ai participé au machine learning, en phase d’annotation. Concrètement, j’ai contribué à alimenter une intelligence artificielle sur un domaine relativement accessible pour un assistant vocal. Mais lorsqu’il s’agit de sujets précis et exigeant des qualifications, ou encore, lorsque les conséquences d’erreurs sont passibles de poursuites, ou qu’elles peuvent occasionner des blessures ou pire un décès. La méfiance est donc de mise.

Nous avons tous en tête l’exemple de Steven A. Schwartz, avocat à New York, qui s’est retrouvé en fâcheuse posture pour avoir utilisé ChatGPT lors de la rédaction d’un mémoire, sans confirmer la véracité des informations fournies par la machine. En outre, en avril 2023, l’outil développé par OpenAI se basait sur des données compilées jusqu’à 2021. Autrement dit, l’IA a cessé d’être alimentée et n’a aucune connaissance postérieure à cette année-là.

 

Par ailleurs, et chose ahurissante, des erreurs ont été commises dans la traduction automatique de l’espagnol, qui est la deuxième langue la plus parlée aux États-Unis et la quatrième langue la plus parlée au monde, selon Ethnologue.

 

2 La qualité du fond et de la forme

Vous exercez dans la publicité, le marketing, ou encore dans une niche ? Il existe très probablement un traducteur qui exerce dans celle-ci. Le secteur de la traduction étant très concurrentiel, les linguistes ont bien saisi l’importance de se spécialiser. C’est aussi mon cas.

En 12 ans de carrière, et plus de sept en tant qu’indépendante, je n’ai cessé de me former en continu, sur des sujets assez divers, mais toujours dans le but de me perfectionner et de mieux servir mes clients. De la gestion d’une location saisonnière ou encore au SEO avec le CNAM, les formations que j’ai pu suivre ajoutent une corde à mon arc et de la valeur aux services que je propose à mes clients de niche. En tant que spécialiste de la vôtre, je me place en véritable partenaire de votre équipe et ai à cœur de contribuer à la réussite de votre entreprise. Je privilégie les échanges et la connaissance de votre marque, de ses valeurs, afin de les retranscrire le mieux possible en français.

 

Ces clients savent que j’évolue dans leur secteur d’activité — à la fois par la récurrence des missions remplies et par ma démarche de formation — et que je comprends les tenants et aboutissants de chaque partie prenante. Ces compétences élargissent ma terminologie, accroissent ma capacité d’empathie et par conséquent, la pertinence de mes contenus, qu’ils soient traduits ou rédigés.

 

Vos communications ont un but précis, et si vous me le transmettez avant de démarrer un travail, ma traduction ou le texte que je produirai le remplira, avec toutes les subtilités de langage propre à l’humain.

 

3 L’IA est incapable de créativité

Vous seriez tenté de rétorquer du tac au tac. Mais si bien sûr ! puisque Chat GPT est capable de générer un texte de zéro sur demande, c’est un outil créatif ! Comme nous l’avons vu précédemment, l’intelligence artificielle repose sur un modèle de langage, qui résulte du machine learning et donc de l’alimentation de ce modèle. La machine apprend, emmagasine, recrache, mais ne crée rien.

Les différentes requêtes font appel au même modèle de langage. Le sur-mesure n’existe pas. Le risque est donc de se retrouver avec des textes ayant la même structure, le même fond, puisque c’est le même modèle qui aura été sollicité. Et comme celui-ci n’est plus alimenté depuis 2021, il n’apprend rien de vos requêtes.

Dans le domaine marketing, la créativité est indispensable. Le but est de se démarquer, et non de se retrouver avec une trame  similaire à celle du concurrent. L’uniformisation du langage n’est clairement pas de mise dans le domaine de la publicité et du marketing.

L’humain s’enrichit tout au long de sa vie, de ses expériences, de ses ressentis. Sa créativité ne connaît que les limites qu’il s’impose, le plus souvent inconsciemment. L’humain a ce pouvoir que la machine n’aura jamais : son individualité, sa sensibilité et son intuition. Et il est capable d’apprendre à développer ces atouts, je pense particulièrement à l’intuition.

4 La traduction humaine, garante de la confidentialité de vos données

 

À l’heure où la frontière entre vie privée et vie publique s’amincit, nos données personnelles sont de plus exposées. Le nombre de cyberattaques augmente et nous constatons l’émergence de ce que l’on appelle le Data Privacy Paradox. L’individu a tendance à minimiser le risque pensant, à tort, qu’aucun pirate ne s’intéressera à ses données, contrairement à celles des entreprises et hôpitaux. Mais nous sommes tous vulnérables face à la cybercriminalité.

En 2017, la société de radiodiffusion norvégienne NRK a signalé que les documents traduits sur un site Web très connu étaient non seulement stockés dans le cloud, mais aussi accessibles par le biais d’une simple recherche Google.

Un client m’a demandé un jour de corriger une traduction d’un contrat effectuée dans DeepL. Il considérait, sans pourtant être francophone natif, que la traduction générée n’était « pas si mal » et qu’il « suffisait de « l’arranger » un peu avant de la faire relire par leur avocat. J’ignore si la version Pro de DeepL avait été utilisée, mais un contrat comporte des données sur votre entreprises et sur votre stratégie. L’avocat, le traducteur, le réviseur appliquent tous des codes déontologiques et jamais vos informations ne sont réutilisées ou divulguées sans votre accord.

 

5 La personnalisation du suivi

En choisissant toujours le même traducteur pour vos contenus, vous gagnez aussi du temps et de l’argent. Si vous utilisez Chat-GPT, vous devrez chaque fois lui réitérer les critères que vous souhaitez qu’il prenne en compte.

Puisque votre linguiste est habitué à traiter vos textes, qu’il vous connaît ainsi que vos valeurs, votre marque et vos codes, il retient vos exigences. Inutile de les lui répéter. Choisir la même ressource est aussi un gage d’harmonie et de cohérence dans vos contenus. Grâce à ces acquis, il ira aussi beaucoup plus vite.

Nul n’est à l’abri d’une erreur, si l’erreur est humaine, qu’en est-il pour la machine ? Si une erreur est constatée dans un contenu rédigé par l’IA, au mieux par l’un des membres de votre équipe, au pire par votre clientèle ou vos concurrents, qui va reprendre le texte ? Certainement pas Chat-GPT ! Et si toutes vos ressources sont débordées ? Vous devrez alors réparer l’erreur vous-même, car trouver un prestataire vous prendra un peu de temps, sans compter l’explication du contexte et du problème à résoudre.

Vous pouvez me faire confiance les yeux fermés, puisque votre réussite me tient à cœur. En tant que traductrice indépendante je me place comme votre partenaire, considérez-moi comme un membre de votre équipe. Ma réussite en tant qu’indépendante repose sur votre satisfaction, donc je mets tout en œuvre pour remplir ma mission.

 

6 Votre image auprès de votre audience

Les contenus générés par une intelligence artificielle sont reconnaissables parmi les contenus créés par l’humain.

Le modèle de langage humain étant encore complexe par rapport à celui de l’IA, la plume humaine est capable de construire un texte à la structure fine et travaillée, voire alambiquée, de créer des variations de rythme et de métrique des phrases. Au contraire, l’IA crée des contenus sobres et relativement simples.

Vous vendez à votre public, un produit ou un service haut de gamme, vous mettez en avant votre expertise, votre compréhension de sa problématique et votre capacité à la résoudre. Votre service a un coût qui inclut peut-être des contenus de haute qualité. Mais que penseront vos clients s’ils se rendent compte que vous réduisez vos coûts en ayant recours à la traduction automatique ou à la génération de contenu avec chat GPT ?

Si cette réduction des coûts n’est pas répercutée sur leurs coûts finaux, il deviendra évident pour eux que votre objectif est d’augmenter vos marges.

Ne pensez-vous pas que cette démarche aura un impact sur votre image ? Vos clients sont en droit d’exiger le meilleur surtout s’ils mettent le prix. Alors, donnez-leur le meilleur : et ça, seul l’humain en est capable, et ce n’est pas près de changer.

 

7 Et faire relire de l’IA par un traducteur ?

L’intelligence artificielle a progressé, certes. Dans notre secteur d’activité, un nouveau métier est né, celui de post-éditeur. Le post-éditeur relit la traduction générée automatiquement et la corrige. Une activité qui est donc moins rémunératrice que la traduction en elle-même. Pourtant, le linguiste va devoir traiter davantage de données. Le texte source et la traduction automatique. Il doit aussi réécrire une traduction si celle proposée par l’IA est incorrecte, et donc passer par le processus de traduction classique. Il doit ensuite se relire.

a Les biais cognitifs

La difficulté aussi est de réussir à se détacher de la traduction automatique, ce qui implique des biais cognitifs, à savoir le biais d’ancrage et le biais de disponibilité. Et qui dit biais, dit coûts supplémentaires.

Le biais d’ancrage désigne une première donnée qui s’inscrit dans l’esprit et qui devient alors une référence de laquelle il est difficile de s’écarter.Le biais de disponibilité  désigne un mode de raisonnement qui consiste à se baser uniquement ou principalement sur les informations immédiatement disponibles. Ces biais cognitifs engendrent un travail supplémentaire dans le cerveau du traducteur, comme je l’explique plus bas avec mon expérience personnelle de la relecture de traduction automatique.

b Comparatif : relectures de traduction générée par IA et de traduction humaine

J’ai révisé de la traduction automatique, ou plutôt essayé. Mais, mon expérience n’a pas été satisfaisante, si bien que je n’ai plus souhaité effectuer ce type de tâche, et n’ai jamais proposé ce service.

J’ai aussi trouvé cette tâche plus épuisante qu’une traduction classique. Pourquoi ? Parce que mon cerveau a dû traiter davantage de données, lire plus de mots y compris de mauvaises associations, des cooccurrences inadéquates, des erreurs. Le texte source et la cible, traduite automatiquement. Lorsque je traduis, je crée le message en français de zéro, je scrute le texte source. Je n’ai pas à scruter une mauvaise traduction ni une traduction très moyenne et discutable en redoublant de vigilance pour éviter les erreurs de sens.

Lorsque je relis un autre traducteur, je sais qu’il est spécialisé dans le domaine, je sais également qu’il a eu et normalement appliqué le guide de style, de tonalité et la terminologie. S’il est professionnel et consciencieux, il s’est déjà relu lui-même. Je suis donc face à une traduction qui normalement tient la route. L’intelligence artificielle, quant à elle, est incapable de se relire.

 

Le choix du low-cost ou de la qualité et de la déontologie humaine

Alors entre la traduction automatique et la traduction humaine, votre cœur balance-t-il toujours ? Malgré les progrès de l’intelligence artificielle, nous constatons qu’elle est encore imparfaite à beaucoup d’égards. En analysant les avantages à faire appel à un traducteur humain, nous comprenons que la traduction humaine est un investissement valable et efficace. Le choix de l’humain s’avère plus pérenne qu’un choix low-cost, certes, mais peu fiable et qui comporte des risques, tant sur le plan de la qualité que sur celui de la confidentialité. Aussi, S’entourer d’un traducteur qui applique un code déontologique et prend le temps de connaître votre marque et de retranscrire vos valeurs est payant sur le long terme.

L’émergence des nouvelles pratiques de traduction automatique s’accompagne de biais cognitifs dont il est difficile de se défaire pour les correcteurs de traduction automatique. Ces efforts intellectuels sont aussi plus fatigants que le processus de traduction classique, alors que leur rémunération diminue drastiquement. Pour approfondir le sujet, je vous invite à lire l’article sur la slow translation publié sur la revue Traduire. Se contenter d’une traduction médiocre serait-elle devenue la norme ? Sera-t-elle la vôtre ?